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CAF/ FIFA : Pour l’institution du Prix du meilleur médecin d'une équipe nationale de football

Dr Anwar CHERKAOUI
 
À M. Laakjaa, membre éminent de la CAF et de la FIFA
 
Il est des héros qui ne marquent jamais de buts, ne soulèvent jamais les bras devant des tribunes déchaînées, ne sont jamais célébrés par des foules en liesse. 
 
Et pourtant, sans eux, aucune victoire ne serait possible. 
 
Nous parlons ici du médecin d’une équipe nationale de football de l’élite. 
 
Ce "soldat de l’ombre", cet homme ou cette femme en blouse blanche, souvent relégué au bord du cadre télévisuel, mais toujours au centre du drame sportif quand l’enjeu dépasse les limites du jeu.
 
 Monsieur Laakjaa, vous qui siégez à la Confédération africaine de football (CAF) et au sein de la FIFA, l’histoire vous tend la main pour inscrire votre passage dans le marbre de la mémoire sportive.
 
Et si, demain, votre nom était attaché à une initiative inédite, courageuse et juste ? 
 
Pourquoi ne pas lancer le Prix du meilleur médecin d’une équipe nationale de football ?
 
 Le médecin : gardien du temple corporel et mental
 
Dans le foot moderne, un joueur de haut niveau est un athlète d’élite, un capital corporel qui vaut des millions, génère des droits TV colossaux et inspire des générations. 
 
Or, ce capital est fragile. Entorses, ruptures, commotions, inflammations chroniques… chaque contact avec le ballon ou l’adversaire peut virer au cauchemar. 
 
Et face à ce risque permanent, il y a un seul garant : le médecin de l’équipe.
 
C’est lui qui diagnostique, qui tranche, qui protège. 
 
Le sélectionneur peut vouloir aligner son joyau. 
Le joueur, ivre d’adrénaline et d’amour du maillot, peut supplier. 
Mais le médecin, lui, dit non. 
Parce qu’il connaît le corps, ses seuils, ses douleurs muettes et ses signaux d’alarme. 
 
Il dira non à l’entrée sur le terrain, non à la mise en danger, non à la compromission. 
 
Parfois contre vents et marées. 
C’est lui, aussi, qui raccompagnera le joueur aux vestiaires, les yeux embués de larmes, en lui disant : Tu rejoueras, mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, tu te soignes.
 
 Une figure oubliée à réhabiliter
 
Le ballon d’or a son prestige. 
Le trophée du meilleur entraîneur a sa cérémonie. Même l’arbitre reçoit désormais un prix pour sa bravoure et sa justesse. 
Et le médecin ? Il soigne. 
Il s’efface. 
Il recommence. 
Sans reconnaissance.
 
Pourtant, il est souvent le dernier rempart avant le drame, le seul à pouvoir dire : Stop, il y a une vie après ce match. 
Un prix viendrait non seulement honorer son rôle mais inciter à l’excellence, encourager les fédérations à investir dans la médecine du sport, sensibiliser les joueurs à l’écoute de leur corps et à la prévention.
 
 Un geste fort, un signal éthique
 
Monsieur Laakjaa, vous êtes bien placé pour savoir que le football africain et mondial est en mutation. 
 
On parle d’intelligence artificielle, de capteurs biométriques, de statistiques prédictives. 
 
Mais la plus grande révolution serait peut-être humaine : reconnaître enfin le médecin comme acteur majeur de la performance, de la longévité et de la dignité dans le sport.
 
En créant ce prix, vous adressez un message clair : le football ne se gagne pas qu’avec des pieds, mais aussi avec une tête lucide et une colonne vertébrale éthique. 
Ce serait là un héritage fort, un précédent mondial, un geste profondément respectueux de la santé et du destin des joueurs.
 
 Conclusion : Un match à jouer pour la postérité
 
Ce prix, ce n’est pas un gadget. 
C’est une nécessité. 
C’est l’inscription dans le marbre du nom de celles et ceux qui veillent, soignent, et parfois sauvent. 
Le football a ses poètes, ses stratèges, ses idoles. 
Il est temps d’y inscrire ses médecins, ces héros silencieux qui murmurent à l’oreille des champions : Ton corps est ton premier terrain de jeu. Préserve-le.
 
 Monsieur Laakjaa, à vous de jouer.

Mots-clés: Médecine du sport, Football


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